Des besoins différents, des avantages communs

Dans cette série de blogs, nous publions les discours des intervenant-es de la manifestation sur la Place fédérale avant le dépôt de l'initiative pour l'inclusion.

Manuele Bertoli a été le seul membre malvoyant du un gouvernement cantonal jusqu'en 2023, et il est président de la Commission fédérale des migrations depuis janvier. Le jour du dépôt de l'initiative pour l'inclusion à Berne, il s'est exprimé sur scène au sujet de l'inclusion, entre le passé et l'avenir.

Portrait de Manuele Bertoli

Manuele Bertoli lors de son discours le 5 septembre à Berne avant le dépôt de l'initiative pour l'inclusion. © Michael Waser

Discours de Manuele Bertoli:

Les sociétés modernes sont composites. Plus que par le passé, elles expriment des intérêts et des besoins différents. Et la politique, à travers le principe de l'inclusion, doit être capable de saisir et de répondre à ces différents intérêts et besoins. C'est parfois un défi, car ces intérêts semblent parfois se heurter les uns aux autres, se contredire. Les intérêts des personnes handicapées sont également différents et, une fois de plus, la politique doit être en mesure de répondre à tous ces besoins.

L'initiative que nous présentons aujourd'hui demande à la politique, par le biais du principe d'inclusion, d'être courageuse, d'être capable de répondre à l'ensemble de la population (et pas seulement à une partie de la population) et de faire quelque chose, d'être active contre la discrimination, afin que tout le monde ait plus de justice et plus d'opportunités.

Au cours de ma carrière politique, j'ai eu le grand privilège de siéger dans un gouvernement cantonal pendant 12 ans et de m'occuper de l'éducation, et donc aussi de l'éducation spéciale ou de la formation des personnes ayant des besoins particuliers. Cela a été un engagement extrêmement important, un engagement extrêmement enrichissant pour moi et je crois que les choses que nous avons faites pendant ces 12 ans ont été utiles et sont allées dans la bonne direction.

Avons-nous dépensé plus d'argent ? Oui, nous avons dépensé plus d'argent. Mais nous avons bien fait de dépenser plus d'argent. Car nous avons ainsi permis aux jeunes d'avoir plus d'opportunités, nous leur avons permis de ne pas se sentir exclus de la société. Et peut-être avons-nous également jeté les bases pour qu'à l'avenir, l'État social dépense un peu moins pour l'accompagnement, pour le soutien en termes de prestations. Car si les gens sont capables d'être plus autonomes, cela a aussi un avantage économique.

Aujourd'hui, nous ne sommes pas seulement ici pour présenter une initiative juste, mais aussi une initiative qui est un bouclier contre les gens qui ne reconnaissent pas la société complexe dans laquelle nous vivons et qui se réfugient derrière de vieux stéréotypes fondés sur une discrimination flagrante. Un oui à l'initiative est donc un oui à l'inclusion, un oui contre la discrimination, un oui contre la marginalisation. C'est un nouveau pas. Quelque chose a déjà été fait ces dernières années. Il reste encore beaucoup à faire et le travail devra être fait par nous, ensemble, pour que les choses s'améliorent dans les années à venir.

Merci à tous les gens qui se sont engagés dans le passé et à nous tous, à vous tous pour ce que vous ferez à l'avenir. Longue vie à l'initiative !

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Vive l'initiative pour l'inclusion !

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